États-Unis, Les renvois par avion de ressortissants vénézuéliens violent le droit international

Image d'une Vénézuélienne se faisant expusler

Le gouvernement des États-Unis doit immédiatement cesser de bafouer le droit international relatif aux réfugié·e·s et aux droits fondamentaux et mettre fin à tous les renvois par avion et renvois forcés vers le Venezuela, a déclaré Amnesty International le 19 octobre en réaction au renvoi illégal de ressortissant·e·s vénézuéliens [2] vers le Venezuela.

« Plus de 25 % de la population du Venezuela – soit plus de 7,71 millions de personnes – ont fui des violations massives des droits humains et de possibles crimes contre l’humanité. Cela représente une personne sur quatre dans ce pays, et ce chiffre n’arrête pas de croître. Depuis mai 2022, 1,4 million de personnes ont fui le pays. Amnesty International demande l’interdiction de tous les renvois forcés vers le Venezuela, compte tenu des dangers auxquels sont exposés les Vénézuelien·ne·s en ce qui concerne leur vie, leur sécurité et leurs libertés, a déclaré Ana Piquer, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

« Le gouvernement des États-Unis doit agir conformément à sa condamnation des violations des droits humains commises dans le pays, et à sa récente redéfinition et prolongation [3] du Statut de protection temporaire des plus de 470 000 Vénézuelien·ne·s qui se trouvent actuellement aux États-Unis, et mettre immédiatement fin à tous les renvois par avion et renvois forcés de Vénézuelien·ne·s dans leur pays. Tous les renvois qui ont déjà eu lieu doivent être réexaminés et annulés quand la procédure régulière n’a pas été dûment respectée. »

« Compte tenu des obligations découlant du droit international, notamment du principe de « non-refoulement », Amnesty International estime que les Vénézuelien·ne·s ne doivent pas être renvoyés dans leur pays »

Les États-Unis font partie des pays au monde qui accueillent le plus grand nombre de Vénézuelien·ne·s, dont le nombre croît de jour en jour puisqu’il s’agit toujours de l’une des principales nationalités qui arrivent aux États-Unis [4]. par la frontière et dans le cadre de programmes d’admission conditionnelle (parole programs). Compte tenu des obligations découlant du droit international, notamment du principe de « non-refoulement », Amnesty International estime que les Vénézuelien·ne·s ne doivent pas être renvoyés dans leur pays. Le HCR a également appelé les États à s’abstenir de renvoyer des Vénézuelien·ne·s, de les expulser ou de les forcer de toute autre manière à retourner au Venezuela, et il les a exhortés à assurer cette garantie dans la documentation remise aux Vénézuelien·ne·s et en donnant des instructions claires aux agences de l’application des lois.

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