« Le fait de prendre délibérément des civils et des lieux d’éducation pour cible est un crime de guerre. Les étudiants tués se préparaient pour les examens d’entrée à l’université lorsque l’attaquant a frappé. Cette tragédie est exacerbée par le fait que cette attaque semble avoir été motivée par la haine religieuse, en ciblant des membres de la minorité chiite, a déclaré Samira Hamidi la chargée de campagne pour l’Asie du Sud d’Amnesty International.
« L’augmentation du nombre de victimes civiles montre de manière incontestable que l’Afghanistan, et en particulier sa capitale Kaboul, n’est pas un pays sûr. La violence à travers le pays au cours des six premiers mois de l’année 2018 a atteint des niveaux records. Pourtant, les personnes qui fuient le conflit, qui entreprennent le voyage désespéré vers les pays voisins et l’Europe, se font renvoyer par milliers. Ces renvois constituent une violation du droit international, et bafouent le principe de non-refoulement en renvoyant de force des personnes vers le danger. »
Complément d’information
Le ministère de la Santé afghan a revu à la baisse le nombre de morts suite à l’attentat suicide de mercredi, passant de 48 à 34 morts.
D’après les chiffres publiés par l’ONU en juillet 2018, 1 692 personnes ont été tuées au cours des six premiers mois de l’année 2018 – plus qu’à toute autre période comparable depuis que des statistiques ont commencé à être compilées il y a 10 ans. Au cours de la même période, on recense 3 430 blessés.