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20 janvier 2017 : Donald Trump devient le 45e président des États-Unis. L’annonce de son élection quelques semaines plus tôt avait été une nouvelle fracassante pour des centaines de millions de personnes. Échaudées par des promesses politiques définies par la peur et le rejet de l’autre et empreintes de dédain à l’égard de la coopération internationale, elles craignaient que ne s’ouvre pour la politique américaine une ère funeste, menaçant les droits humains dans le monde entier. Un an plus tard, peu de gens oseraient leur donner tort.
Oui, cette année fut laborieuse pour tous ceux dont l’objectif est de défendre les droits humains. Oui, Donald Trump nous a donné du fil à retordre, mais nous avons pu répondre avec force et détermination à ses politiques haineuses. Et nous avons eu le bonheur de voir naître et s’épanouir un large mouvement humaniste, extrêmement positif.
Dès janvier, la Marche Mondiale des femmes déferlait aux États-Unis et dans plusieurs villes dans le monde, dont Bruxelles. Horrifiés par la rhétorique de haine employée par le nouveau président des États-Unis au cours de sa campagne électorale, nous enjoignions Donald Trump, en compagnie de plusieurs centaines de militants, à respecter les droits humains, notamment par le biais d’une pétition qui a été signée par quelque 16 000 personnes en Belgique francophone.
L’appel ne fut manifestement pas entendu. Balayant toute valeur élémentaire d’humanité, faisait irruption le « Muslim ban », choquant des millions de personnes, au premier rang desquels un grand nombre de citoyens américains qui investirent les aéroports afin d’opposer à la politique islamophobe et de fermeture de leur président des valeurs d’ouverture et de générosité. Ce mouvement, dont Amnesty International fut d’emblée partie prenante, se prolongea dans le temps et dans l’espace, ne faiblissant pas. Bien au contraire.
En février, la venue du Vice-président américain, Mike Pence, à Bruxelles, fut pour nous l’occasion de nous joindre plus activement encore au mouvement en participant à une manifestation au cours de laquelle nous avons dénoncé la suspension du programme américain d’admission de réfugiés et le « Muslim ban ».
Persistant dans sa politique inhumaine et égoïste, Donald Trump a rencontré une résistance grandissante à laquelle il ne s’attendait sans doute pas. Partout où il est passé, il a dû faire face à des flots de personnes unies dans leur volonté de lui adresser un message clair : nous refusons votre politique destructrice. Ainsi, à l’occasion de son passage à Bruxelles, parmi les milliers de manifestants venus l’accueillir, cent Statues de la Liberté ont défilé sous la bannière Amnesty pour protester contre les politiques discriminatoires du Président et de son administration.
Hélas, les plus belles mobilisations ne sont pas toujours suivies d’effet. Le 26 juin, la Cour suprême des États-Unis réintroduisait partiellement le décret — précédemment suspendu par deux tribunaux fédéraux — interdisant temporairement l’entrée sur le territoire aux voyageurs issus de six pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Syrie, Libye, Soudan, Somalie et Yémen) et aux réfugiés du monde entier. En réaction à cette décevante nouvelle, nous n’avons pas baissé pas les bras et, au moment où beaucoup d’entre-nous bouclons nos valises et partons facilement à l’étranger, nous avons distribué aux voyageurs à destination de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem un autocollant « No Ban No Wall » afin qu’ils l’apposent sur leur valise en signe de solidarité avec les personnes visées par le décret anti-immigration de Donald Trump. Et de signer notre pétition.
Alors qu’il y a exactement un an accédait au fauteuil présidentiel américain un homme qui semble n’être jamais à cours de mots et d’initiatives pour malmener les droits humains, nous n’avons jamais été aussi mobilisés pour résister à sa politique. Mais nous ne pourrons pas tenir longtemps ni aller bien loin sans le soutien de toutes les personnes qui pensent que les droits humains méritent d’être défendus. C’est-à-dire vous.
Si nous voulons faire barrage à la peur et à la haine, si nous leur préférons des valeurs de solidarité, d’ouverture, de dignité et de respect, si nous voulons préserver les droits absolus qui fondent la Déclaration universelle des droits de l’homme et les grands textes internationaux, il est essentiel d’agir dès que cela est possible, à tous les niveaux. Une bonne façon de commencer (ou de poursuivre) est de signer une pétition, voire plusieurs, comme celles que nous vous proposons et qui sont adressées aux autorités américaines ou à nos propres autorités, qui peuvent faire pression sur ces dernières.