« Ce Prix représente la consécration de tout un parcours de vie, parsemé de moments extrêmement difficiles et me donne l’énergie qui illumine mon chemin pour plus d’engagements et de détermination à l’avenir. Je remercie infiniment le comité Amnesty Jeunes ainsi que tou·tes les participant·es des écoles secondaires des groupes Amnesty qui ont apprécié ma contribution pour la question de l’interculturalité et la lutte contre toute forme de discrimination », explique Wassim Allouka.
Né à Bruxelles, où il réside encore, Wassim Allouka est actuellement étudiant à l’Université libre de Bruxelles (ULB), où il termine un master de Gestion en ressources humaines. Depuis toujours engagé contre les discriminations, pour l’inclusion et plus généralement en faveur des droits humains, il a notamment été responsable de la section locale de la Fédération de la jeunesse musulmane (FJM) et a participé à la mise en place de plusieurs projets, dont « Solidarité judéo-arabe ». Ce collectif créé dans le contexte de la guerre faisant toujours rage à Gaza réclame activement un cessez-le-feu immédiat de toutes les parties et milite contre le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, l’islamophobie et pour la justice sociale.
Les jeunes militant·es d’Amnesty à la barre
Le « Prix Amnesty Jeunes des droits humains » récompense chaque année une personne ou un groupe de personnes de moins de 35 ans, vivant en Belgique (en dehors de missions éventuelles sur le terrain) et reconnu·e par les jeunes pour la qualité de son/leur action en faveur des droits humains.
« De la proposition de candidat·es aux votes pour déterminer qui sera/seront le/la/les lauréat·e (s), ce sont les membres des groupes-écoles d’Amnesty International à Bruxelles et en Wallonie qui sont quasiment de bout en bout à la manœuvre, précise Marine Jeannin, responsable du Programme jeunesse de la section belge francophone d’Amnesty International. Parmi les objectifs poursuivis par cette initiative, il y a notamment la volonté de développer les capacités d’argumentation et de décision collective des jeunes, ainsi que celle de leur offrir des exemples d’engagement en faveur des droits humains. »
« Je suis très contente d’apprendre que Wassim Allouka est le gagnant de cette édition. Son combat, qui résonne encore plus fort avec l’actualité, mérite d’être mis en avant et cela me réjouit que les jeunes aient donc décidé de donner de la force à ce combat via leurs votes. »
Aux côtés de Wassim Allouka, six autres finalistes avaient été désigné·es par les jeunes militant·es : Jihad Badawy [3], militante des droits humains se battant notamment pour la libération de sa mère, éminente avocate égyptienne des droits humains ; Leyla Cabaux [4], artiste et créatrice de contenus engagée dans la vulgarisation des luttes féministes et queer ; Adélaïde Charlier [5] et Lucie Morauw [6], activistes pour la justice climatique et sociale ; Victoriæ Defraigne [7], militante des droits des personnes trans ; Wilson Fache [8], journaliste et reporter de guerre indépendant, par ailleurs récipiendaire du Prix Albert Londres ; Mona Mir Sattari [9], visage bruxellois de la contestation contre les violations des droits humains commises par les autorités iraniennes.
« Je suis très contente d’apprendre que Wassim Allouka est le gagnant de cette édition. Son combat, qui résonne encore plus fort avec l’actualité, mérite d’être mis en avant et cela me réjouit que les jeunes aient donc décidé de donner de la force à ce combat via leurs votes. Il n’y a donc aucune déception de mon côté. Au contraire, le fait d’avoir été sélectionnée aux côtés de personnalités telles que Victoriæ, Wassim, Mona et tou·tes les autres était déjà un grand honneur », indique Lucie Morauw.
Depuis son lancement en 2019, le « Prix Amnesty Jeunes des droits humains » a récompensé Adriana Costa Santos de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés ; Anne-Sarah N’Kuna et Laure Fornier, animatrices d’IZI News sur Tarmac ; Michelle Sequeira, fondatrice d’Unless une association d’aide aux sans-abris ; Maïté Meeus, créatrice du compte Instagram « Balance ton bar » ; Pamela Linda Maleindje engagée contre les violences conjugales à l’encontre des femmes migrantes et Yassine Boubout, pour sa lutte contre les violences policières et le profilage ethnique.