Bangladesh, les autorités doivent faire preuve de retenue dans l’usage de la force lors des manifestations

manifestants en grand nombre au Bangladesh

En réaction à la mort d’un militant et aux blessures subies par des centaines d’autres personnes lors d’affrontements au cours des manifestations menées par l’opposition au Bangladesh, Yasasmin Kaviratne, chargée de campagne pour l’Asie du Sud à Amnesty International, a déclaré :

« Il est inquiétant de constater l’escalade des tensions, le recours à la force pour le maintien de l’ordre lors de manifestations de grande ampleur et la répression croissante des voix dissidentes à l’approche des élections au Bangladesh.

« Les autorités ont le devoir de faciliter et de protéger le droit de réunion pacifique et de veiller à ce que la police utilise des moyens non violents avant de recourir à la force. Amnesty International appelle les autorités bangladaises à s’assurer que les forces de l’ordre fassent preuve de retenue. Tout recours à la force doit être strictement nécessaire et proportionné et servir un objectif légitime dans le cadre de l’application des lois. L’enquête sur la mort d’un militant doit être menée dans les meilleurs délais et de manière impartiale afin que les responsables présumés soient amenés à rendre des comptes et traduits en justice sans recours à la peine de mort.

« Les droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique sont inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et protégés par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel le Bangladesh est partie. Les gens doivent être libres de manifester et d’afficher leur opposition. En étouffant leurs voix, les autorités laissent entendre que les opinions politiques divergentes ne sont pas tolérées dans le pays. »

Complément d’information

Au moins un militant de l’opposition est mort et des centaines d’autres personnes ont été blessées lors d’affrontements à travers le pays [1], après que des manifestant·e·s sont descendus en grand nombre dans la rue pour appeler la Première ministre Sheikh Hasina à se retirer pour garantir des élections nationales libres et équitables.

Plusieurs médias ont fait état d’un usage sans discernement des armes à feu par la police [2] et de l’arrestation de figures de l’opposition [3].

Amnesty International avait déjà dénoncé des attaques contre des dirigeants de l’opposition [4] et une répression des manifestations au Bangladesh depuis décembre 2022.

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