Le défenseur des droits humains Abdulhakim al Fadhli, membre de la communauté apatride des bidun, s’est vu accorder un sursis pour sa peine de prison d’un an le 14 juin. Le tribunal réexaminera son dossier le 22 septembre pour rendre son verdict. Il demeure derrière les barreaux pour purger une peine distincte de trois mois de prison. Il a été frappé par des policiers lors de son transfert du tribunal à la prison centrale de Koweït.
Le 14 juin, la Cour de cassation pour les délits a accordé un sursis à Abdulhakim al Fadhli, pour sa condamnation à une peine de prison d’un an confirmée par la Cour de cassation le 16 mai. En appel, le Comité technique du Conseil judiciaire suprême avait converti les charges pénales portées à son encontre en délits relatifs à l’ordre public en lien avec sa participation à un « rassemblement illégal » organisé le 10 décembre 2012 à Taima, à l’ouest de Koweït City. Pendant qu’Abdulhakim al Fadhli attendait d’être transféré de la Cour de cassation à la prison centrale le 14 juin, il a été roué de coups par trois policiers chargés du transfert des prisonniers et blessé au front, côté gauche. Il s’est plaint aux autorités carcérales et a été ausculté le lendemain par un médecin. Le tribunal examinera le dossier d’Abdulhakim al Fadhli et rendra son verdict le 22 septembre.
Le tribunal a accordé un sursis à Abdulhakim al Fadhli pour sa peine d’un an de prison, mais n’a pas ordonné sa libération immédiate car il purge actuellement une peine de trois mois de prison prononcée par un tribunal de première instance dans le cadre d’une autre affaire. Il a été condamné en son absence le 15 mars 2016 pour utilisation abusive de son téléphone en lien avec des applications de réseaux sociaux, le tribunal rejetant d’autres accusations, notamment participation à une manifestation illégale, incitation à prendre part à une manifestation et agression contre des agents de sécurité lors d’une manifestation. On ignore s’il devra purger la durée totale de sa peine ou si le temps qu’il a passé en prison lors de précédentes arrestations sera pris en compte, auquel cas il pourrait être libéré le 2 août.