« Un peu plus d’un mois après le meurtre de George Floyd, nous avons voulu lui rendre hommage pour que justice lui soit rendue et que d’autres George Floyd ne soient plus les victimes des violences policières aux Etats-Unis, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Il est plus que temps que les États-Unis prennent à bras-le-corps le problème des actes de violence raciste contre les minorités raciales et ethniques, et luttent contre les violations des droits humains commises de façon récurrente par la police. »
Une pétition demandant notamment que les responsables du meurtre de George Floyd soient jugés comme il se doit et qui a récolté un million de signatures dans le monde – près de 20 000 en Belgique francophone – sera prochainement remise aux autorités américaines, à Washington. Parallèlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne ce mardi sur le site de l’organisation afin d’appeler les autorités compétentes à repenser et réorganiser la sécurité publique, de façon à éradiquer le racisme et à modifier en profondeur l’approche vis-à-vis de l’application des lois et des droits humains.
Amnesty International rappelle par ailleurs que, à travers les États-Unis, les forces de police se sont livrées à des violations graves et généralisées des droits humains des manifestant·e·s dans le cadre des actions de protestation « Black Lives Matter » qui ont suivi le meurtre de George Floyd. L’organisation a ainsi recensé 125 cas de violences policières contre des manifestant·e·s dans 40 États et dans le district de Columbia entre le 26 mai et le 5 juin 2020.
Complément d’information
La Chambre des représentants des États-Unis a adopté le 25 juin un projet de réforme de la police nommé George Floyd Justice in Policing Act, en hommage à George Floyd. Amnesty International considère qu’il s’agit là d’un premier pas dans la bonne direction, avec des modifications significatives de l’approche en matière de maintien de l’ordre et la création d’une obligation de rendre des comptes pour les homicides illégaux de personnes noires. Des déceptions demeurent, cependant, notamment en ce qui concerne la suppression de l’immunité qualifiée pour les agents des forces de l’ordre, qui n’est pas prévue pour absolument tous les agents de l’État.