« La privation persistante du droit d’Aakar Patel à la liberté de mouvement et à la liberté d’expression est scandaleuse. La criminalisation des personnes qui défendent les droits humains parce qu’elles “font beaucoup de bruit” et critiquent les autorités doit cesser. Les autorités indiennes doivent immédiatement annuler l’interdiction de voyager imposée à Aakar Patel.
« La contestation pacifique doit être protégée, et non pas muselée. Cette mesure s’inscrit dans une répression plus large de la société civile en Inde ces dernières années. Amnesty International appelle une nouvelle fois les autorités indiennes à respecter, protéger, promouvoir et concrétiser les droits fondamentaux de tous les défenseurs des droits humains et toutes les organisations de la société civile. Celles et ceux qui œuvrent en faveur des droits humains d’autres personnes doivent pouvoir mener leurs activités sans obstacle ni crainte de représailles », a déclaré Kyle Ward, le secrétaire général adjoint d’Amnesty International.
Complément d’information
Le 6 avril 2022, Aakar Patel, président du bureau exécutif d’Amnesty International Inde, a été empêché de quitter le pays [1] par les services de l’immigration. Il avait prévu de se rendre aux États-Unis, où il avait été invité par plusieurs universités à prendre la parole sur les attaques visant la société civile en Inde. Cette interdiction a fait suite à une « circulaire de surveillance » émise par le Bureau central d’enquêtes (CBI).
Le 7 avril 2022, un tribunal de Delhi [2] a ordonné au CBI de retirer la circulaire visant Aakar Patel et de lui présenter des excuses écrites.
Néanmoins, le jour même, Aakar Patel a été de nouveau empêché de se rendre à l’étranger par les services de l’immigration.
Le 8 avril 2022, le CBI, qui avait formé un recours contre l’ordre donné, a obtenu une suspension temporaire et le tribunal de Delhi a finalement ordonné [3] qu’Aakar Patel ne quitte pas le pays sans autorisation préalable.